Je suis une jeune Inuk de Makkovik, au Nunatsiavut, avec une certaine ascendance norvégienne, qui a déménagé au Nunavut en 2017. Je suis mère célibataire d’un enfant et je travaille comme physiothérapeute à l’hôpital général Qikitani, ici à Iqaluit, NU. De mon travail, je me déplace également à Kinngait, Qikiqtarjuaq, Iglulik et Sanirajak pour faire des visites communautaires.

En tant que physiothérapeute, j’aide les Inuits à retrouver leur indépendance et leur mobilité fonctionnelle pour les tâches quotidiennes. Je travaille avec des personnes de tous âges, des bébés aux aînés.

J’ai plus de 15 ans d’expérience de travail auprès d’organismes communautaires populaires, dans le cadre de projets, de comités et des représentations au conseil d’administration dans les domaines de la responsabilité environnementale, de la sensibilisation des jeunes et de la prévention du suicide, du soutien et des programmes pour les Autochtones en milieu urbain et de défense des enjeux autochtones autochtones.

Ainsi, j’ai fait partie du conseil d’administration de l’Association nationale des centres d’amitié, où nous avons plaidé en faveur d’un financement provincial et fédéral pour soutenir les centres de programmes autochtones urbains. J’ai été l’un des principaux organisateurs de la campagne « Make Muskrat Right » pour le projet hydroélectrique au Labrador et également dirigé une pétition pour une station nationale de recherche et de sauvetage au Labrador après qu’un jeune Inuk, Burton Winters, ait succombé à l’hypothermie en raison du manque de services pour les communautés inuites du nord du Labrador. Plus récemment, j’ai dirigé le Fonds pour l’eau d’Iqaluit après la découverte d’hydrocarbures dans l’eau potable de la ville. Les fonds recueillis ont servi à soutenir financièrement des mesures sûres d’accès à l’eau potable par l’intermédiaire de cruches, de livraison, de transport et de soutien aux futures mères. En plus de fournir du lait maternisé.

On m’a toujours appris qu’il faut toute une communauté pour élever un enfant et je crois que cela vaut pour tout le monde, quel que soit l’âge. Nous devons nous entraider – c’est la manière inuit. En mettant mes connaissances et mon expérience à la disposition du Tribunal, j’espère aider ceux qui font appel à notre soutien.